Journée de l’art : PRAGUE

[ SAMEDI 14 JANVIER ]  > Centre de Congrès le Manège

[ 9h15-10h45 ] > Daniel SOULIÉ, historien de l’art

UN VOYAGE AU CŒUR DE LA BOHÈME

Née avec le haut Moyen-âge, la capitale de la Bohème a été à plusieurs reprises un des cœurs névralgiques du continent européen. Une première fois au 14e siècle lorsque la dynastie des Luxembourg fait d’elle la rivale de Paris et la métropole de toute l’Europe centrale, au 17e siècle lorsqu’elle est résidence impériale et qu’elle surpasse la Vienne des Habsbourg. Au 19e siècle, la cité sort de ses murs et développe d’immenses quartiers nouveaux qui rivalisent avec Vienne et Budapest. Classée au patrimoine mondial par l’UNESCO, Prague conserve dans ses quartiers les marques d’une histoire architecturale millénaire.

[ 11h-12h30 ] > Daniel SOULIÉ, historien de l’art

PRAGUE CAPITALE BAROQUE

Résidence des souverains de Bohème, Prague est au 18e siècle, avec Vienne, la cité la plus importante de l’empire des Habsbourg. Métropole dynamique, elle souffre indirectement de la guerre de Trente ans et n’est pas touchée par les luttes qui opposent la dynastie autrichienne avec les autres puissances de l’Empire. Aux 17e et 18e siècles, la ville se couvre de palais, d’églises et de couvents qui font d’elle une étape incontournable pour qui s’intéresse à l’architecture et au décor baroque. Creuset artistique, elle accueille des créateurs bohémiens, allemands, italiens en grand nombre.

[ 14h-15h30 ] > Ulrike KASPER, docteur en histoire de l’art

« L’ART CONTEMPORAIN TCHÈQUE, entre sensibilité poétique et engagement politique »

Des artistes comme Jiri Kolar, Milan Grygar et Milan Knizak travaillent avec un esprit d’invention incroyable entre poésie visuelle et sonore, souvent en collaboration avec des artistes Fluxus, en créant des performances ou en transformant de simples objets du quotidien en œuvre d’art. Les événements politiques des années 1960 les mènent à des engagements politiques malgré eux, qui se prolongent dans l’œuvre de David Cerny, enfant terrible de l’art tchèque, qui ne craint pas de peindre un char d’assault soviétique en rose. Kamila Richter et Michael Bielicky s’approprient les nouvelles technologies pour les transformer en expériences artistiques, remplaçant l’angoisse du numé¬rique chez le spectateur en une expérience tactile et ludique. Eva Kotatkova et Matej Kren s’approprient l’espace public pour entrainer les spectateurs dans un monde de l’enfance, de l’imaginaire, mais aussi de la folie, synonymes d’une liberté à reconquérir. Si ses artistes développent des techniques et des approches artistiques très différentes, ils semblent tous s’approprier le quotidien avec modestie pour le sublimer à travers l’oeuvre d’art, et ainsi pousser le spectateur à se questionner sur lui-même et la vie politique.

Illustration : Pingouins jaunes en rang au Parc de Kampa - Prague © Cracking Art Group sur l’ile de Kampa