« LA QUERELLE DU COLORIS » : le débat dessin-couleur

CYCLE 1 Dessiner !
L’origine de l’art : c’est la main et la pensée.
SOIRÉE D’OUVERTURE - ENTRÉE LIBRE
LUNDI 25 SEPTEMBRE 19h30 > Centre de Congrès le Manège
Serge LEGAT, historien de l’art et professeur à l’Institut d’Études Supérieures de l’Art
« LA QUERELLE DU COLORIS » : le débat dessin-couleur
Il est de tradition d’opposer Florence, la cité néo-platonicienne où la beauté est une idée spirituelle, à Venise plus aristotélicienne où la beauté est substantielle et donc matérielle.
Ainsi Florence voit triompher le primat du dessin alors que Venise s’enivre des raffinements et des charmes de la couleur.
Le débat dessin – couleur est lancé.
La peinture est-elle la marque tangible d’une activité de l’esprit, dans laquelle prédomine le dessin ( expression d’une forme idéale ) ou influence-t-elle l’esprit au moyen de la sensualité du regard, séduit par la couleur et l’apparence du réel ?
À la fin du règne de Louis XIV, la « Querelle du coloris » relance le débat. Charles Le Brun et les tenants de l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture sont favorables au dessin qui est la base de l’enseignement académique français mais la jeune génération, influencée par les écrits de Roger de Piles, fait l’éloge de la couleur.
Chaque camp avait choisi son champion et l’on parlera de la lutte des Poussinistes contre les Rubénistes !
Illustration : A nude man throwing a stone, Nicolas Poussin (1640-50) © Royal Collection Trust